Hara-Kiri

HARAKIRI (1962)
切腹 (Seppuku)

Hara-Kiri : Mort d’un samouraï, 3D (2011)
一命 (Ichimei)

Prix du jury au Festival de Cannes en 1963
Nomination pour la Palme d’or au Festival de Cannes en 1963

1962

Scénaristes : Shinobu Hashimoto d’après l’œuvre de Yasuhiko Takiguchi
Acteur : Tatsuya Nakadai
Réalisateur : Masaki Kobayashi

2011
Scénaristes : Kikumi Yamagishi d’après l’œuvre de Yasuhiko Takiguchi
Acteur : Ichikawa Ebizō XI
Réalisateur : Takashi Miike

Intérêt : Ce film de samouraï du début de la période de paix Edo, relate comme d’autres du genre (e.g. Le samouraï du Crépuscule) les désillusions de la vie de samouraï, notamment ceux devenus Rōnins (samouraï sans maître) et les codes d’honneurs difficiles à respecter dans une période où la féodalité et la caste d’élite guerrier n’ont plus de raison d’exister. Très prenant, et pourtant c’est le film avec le moins d’action de toutes cette liste de « films du mois ».

Dès le titre on s’attend à une tragédie, en effet ce film est émotionnellement très dur. Le roman de Yasuhiko Takiguchi a été finement travaillé avec une réécriture de Shinobu Hashimoto (qui a travaillé beaucoup avec Akira Kurosawa, e.g. 1950 : Rashōmon, 1954 : Les Sept Samouraïs, etc…). Le jeu d’acteur de Tatsuya Nakadai rajoute au film une profondeur qui aurait manqué sans ce talent. Le réalisateur Masaki Kobayashi est celui qui avait d’ailleurs donné à Tatsuya Nakadai son tout premier rôle en 1953 (La Chambre aux murs épais : Kabe atsuki heyade).

Tatsuya Nakadai tourna également avec Akira Kurosawa (parmi ses rôles les plus notables 1980 : Kagemusha et 1985 : Ran) , parfois aux côtés de Toshirō Mifune (e.g. 1961 : Le Garde du corps (Yojimbo) ; 1962 : Sanjuro).

Près de 50ans plus tard, pour les nouvelles générations, un parfait remake en couleur et 3D (tant qu’à faire…hein ^^) viens de faire surface sous le nom de « Hara-Kiri : Mort d’un samouraï (一命, Ichimei)”.
Le premier tiers du film est exactement la réplique du film de 1962, les plans et les paroles sont quasiment les mêmes, c’est incroyable. Puis quelques évolutions dans les plans ou les répliques, mais son rythme est toujours autant respecté. Enfin la fin du film diffère un peu plus, que ce soit pour se rapprocher plus du roman ou au contraire s’en éloigner, maleheuresement moins de combat mais avec aussi quelques adaptations intéressantes.

Un conseil, ne regardez pas de bandes annonces !

1962 en Noir & Blanc [A partir de 16ans]
2011 en couleur & 3D [A partir de 18ans]

06.46.71.83.43