Uniformes & Niveaux – Grades & Titres


Vous trouverez ce qui conditionne l’atteinte de chaque niveau, dans le livre                                      « GOSHIN-SYSTEME, Programme Ceinture Orange » de Kyoshi Pascal COULON et Renshi Nicolas RUDE. 

En fonction des écoles il peut exister un sous-système avec des barrettes en niveau Mudansha, mais est plus souvent réservé aux enfants.

 

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Élite de l’ Académie

A l’Académie Arts martiaux Annecy, nous visons un objectif global, complet pour le pratiquant d’art martial. Plus loin que la simple animation ou l’éducation morale, nous encourageons et valorisons les élèves à aller plus en avant concernant l’Attitude, les Connaissances, Cultures, Capacités liées aux arts martiaux.

Savoir ce que nous faisons, quel artiste martial nous sommes, et d’où nous venons pour mieux savoir vers où aller !

Certifications Budoka disponibles auprès de votre instructeur.

 

 

BUDOKA

RYÛ-SHA

 


AVANT PROPOS DE RENSHI JEREMY

 

ATTITUDE

Beaucoup d’arts martiaux se revendiquent dès leur nom de « Voie », que ce soit dans les arts martiaux japonais AïkiDo, JuDo, KarateDo, ou d’ailleurs Jeet Kune Do, Tae Kwon Do, ApkiDo, Viet Vo Dao, etc… 

Historiquement, tous ces arts martiaux étaient à l’origine des techniques guerrières pour tuer ou tout au moins pour mettre hors d’état de nuire un meurtrier. Suite au désarmement progressif des populations dans le monde ces derniers siècles (mondialisation au Japon à partir de l’ère Meiji en 1868 avec la mise en retraite des samouraïs qui constituaient la caste guerrière), les Techniques « Jutsu » ont basculé progressivement vers une recherche d’épanouissement intérieur, la Voie, le « Dô ».

Le Goshindo de Hanshi Alain Sailly, créé en 1989 bien que techniquement efficace ne correspondait pas, à travers l’image que donnait le fondateur aux valeurs promues généralement dans les arts martiaux. Alors que le Goshindo avait failli devenir une Fédération Française propre en comptant en peu de temps près de mille élèves au début du XXIème siècle, le professionnel, vivant exclusivement de son art martial s’était progressivement mis à dos la grande majorité des clubs de Goshindo de France et d’ailleurs, du souvent à « une profonde divergence concernant l’encadrement et la direction donnés à cet art martial ». N’y réside alors, du « Do », qu’une recherche d’esthétisme technique.

Kyoshi Pascal Coulon et Renshi Nicolas Rude ont remédié cela en acceptant notamment leur enseignement purement technique en changeant le « Dô » par « Système ». Goshin-Système est donc composé d’un mot japonais et français, à la fois pour honorer la tradition d’où viennent nos techniques martiales et d’un mot français (alors que le mot anglais « system » était alors à la mode et que l’art martial russe Systema se faisait connaître), non par patriotisme mais par humilité (n’étant pas japonais ni avoir séjourné au Japon et n’ayant pas étudié la langue ) et surtout pour annoncer le caractère structuré de l’art martial.

Si comme au Goshindo, un serment du groupe « Master » (cf. Livre « Goshin-Système – Programme Master ») était requis, Kyoshi Pascal n’encourage pas les clubs à l’imposer aux élèves.

Cet « engagement moral » du serment étant inscrit dans le programme technique du groupe Master/PCN (Introduction, page 9), j’ai repris pour l’Académie Arts martiaux Annecy le serment lettre par lettre établit par Renshi Nicolas Rude. Le privilège est même proposé qu’elle que soit le niveau technique en réussissant au moins la première Certification Budoka. En effet, si nous formons des techniques martiales, initialement enseignées pour du « Goshin », de l’autodéfense, l’élève ne doit pas le détourner de son usage éducatif, notamment à un niveau élevé où les techniques s’avèrent dangereuses par leur efficacité.   

Enfin, devant la passion de certains élèves à découvrir l’univers des arts martiaux japonais (e.g. apprendre le japonais ; créer des armes ; etc…), j’ai voulu valoriser leur recherche en mettant en place des privilèges pour mettre en avant leur compétences complémentaires et éventuellement attirer d’autres élèves à devenir aux aussi des élites, non pas seulement être des techniciens d’une self-defense artistique mais des « Budoka », des pratiquants martiaux à la recherche de la VOIE : « Dô ». La certification Budoka accompagne ces élèves passionnés en quête d’excellence.

Outre les valeurs du Bushido nous attendons du Budoka :

  • Exemplarité
  • Droiture
  • Motivation
  • Entraide
  • Excellence
  • Gratitude
Connaissances

Mon professeur, Renshi Nicolas RUDE (cofondateur du Goshin-Système), nous répétait souvent fièrement : « nous sommes des techniciens ». Il revendiquait toujours son art martial et son enseignement comme étant scientifique, rationnel.

Bref, de formation universitaire, les fondateurs ont toujours été cartésien dans l’explication des techniques à travers la bio-mécaniques et les réactions physiologiques. Jamais en évoquant des raisons énergétiques ou occultes comme on peut encore le retrouver dans de nombreux discours de maîtres mais dont les connaissances sont trop éloignés de celles des élèves (soit malheureusement parfois pour cacher une incompétence à expliquer une raison bio-mécanique).

Notre Système est donc basé sur un raisonnement scientifique et si tous les professeurs ne rejettent pas les raisons énergétiques (e.g. méridien) nous avouons au moins notre incompétence dans ce domaine. Nous voulons alors former des élèves lucides et comprenant le sens de leur actions, pas des « copies parfaites de leur maître » comme on le retrouve dans certaines pratiques dites « traditionnelles ».

En revanche d’autres connaissances me faisaient cruellement défaut, celles sur la nutrition ! Dont je n’ai entendu de toute ma pratique, un seul petit conseil, de Kyoshi Pascal Coulon concernant l’eau énergétique. Cela m’intrigua, et bien que mes 21 premières années d’existences furent une catastrophe nutritionnelle,  j’ai trouvé mes réponses non pas grâce à la faculté de sport (pas une seule heure consacrée à la nutrition)  mais à mes recherches personnelles à travers les ouvrages scientifiques, conférences et les témoignages, dont celui de Punong Guro Fred Evrard, maître d’un autre art-martial, le Kali Majapahit, un art qui ne se limite pas aux techniques martiales mais au développement de soi.

 

CULTURE

Jeune, je fus étonné de tous les stages que proposait notre club. Comme si on en Goshin-Système on n’avait pas déjà assez de techniques à apprendre ! C’est cher, pour peu de temps pour ensuite rapidement oublié, quelle utilité ? C’est plus tard, en me poussant à participer à ces stages que je découvris l’univers si petit des arts martiaux qui me permis de vivre des expériences inoubliables en rencontrant des professeurs et adaptes internationalement connus, d’autres encore ont changé ma vie !

La grande majorité des pratiques martiales, notamment les fédérations, ne font que des stages internes en invitant que des professeurs de leur style. Ils évitent le plus possible de faire découvrir à leur élève des arts martiaux différents du leur, de peur qu’ils y prennent plaisir et désirent en changer… 

Ce ne fut pourtant pas le cas du Goshindo puis du Goshin-Système dont l’esprit d’ouverture était unique en son genre au tout début du XXIème siècle. Ensemble, Kyoshi Pascal Coulon et Renshi Nicolas Rude (tous deux alors seulement Sensei à l’époque) avaient organisés les premiers stages multidisciplinaires et internationaux sur Annecy en 2001, d’une ampleur sans précédant dans la région.

  Ensuite, s’ouvrir aux autres sert surtout dans un premier temps à se découvrir soi-même, son propre art martial, à se remettre en question, sur ces techniques et ses connaissances. Qu’est-ce qui au final nous différencie des autres arts-martiaux, qu’elles sont nos forces et nos faiblesses, qu’elles sont nos particularités.

Plusieurs expériences plus ou moins sympathiques m’ont amené à éviter à tout prix des désagrément à mes élèves, mieux, à les rendre tout simplement cultivés et curieux.

  • Je me souviens, jeune lycéen, un jour de stage très particulier (animation pour un anniversaire !) comme seul assistant de Renshi Nicolas, devenir tout honteux de ne pas savoir se que signifiait le mot que me lança deux petites filles à la fin de l’animation : « Sayonara ! » . Il n’y a pourtant pas besoin de parler japonais pour connaître des petits mots de courtoisies dans une langue d’où provient son art martial surtout pour un haut gradé… Mon professeur aussi en était contrarié, mais il ne m’a jamais appris un seul mot de japonais autre que techniques.
  • En tant qu’Universitaire dans une nouvelle ville renommée en Kendo, se fut le moment idéal pour découvrir l’escrime japonaise. Ce fut une Claque ! Hormis l’enseignement, tout le cours était animé par des mots japonais, « Ichi, Ni, San, Chi, », etc… C’était exotique, amusant et surtout très éducatif ! 
  • En formation à Singapour, dès que je me suis présenté ainsi que mon art martial à un professeur du club qui m’avait accueilli, il me demanda  » « Goshin-Système » ! Could you write me the Kanji ? » !?! Quelle fut ma surprise !  Voyant mon étonnement (c’était bien la première fois qu’on me posait la question, et surprenant venant d’un non Goshinka), la déception (ou une expression désabusée…) commença à se lire sur son visage juste avant que je lui garantisse que je le lui ferai. En effet mes expériences précédentes et ma curiosité m’avait tout de même préparé à ce genre de situation. Ouf, je m’étais déjà renseigné par le passé sur le Kanji de mon art martial (que nos professeurs nous ont jamais fait découvert) et j’étais même fier d’avoir appris un jour à l’écrire. Mais plusieurs mois ou années plus tard, et me voilà tout confus offrant au professeur une feuille sur lequel figurait le Kanji… ou plutôt qu’une seul moitié. J’étais donc à moitié fier 🙂 .

La Certifiation Budoka permet donc de se préparer à ce genre de situation et les trois niveaux (PCO, PCV, PCN) ne se résument pas à une accumulation de connaissances mais amènent notamment à réviser sur plusieurs années des connaissances culturelles fondamentales.

 

CAPACITÉ

Qu’est-ce qu’un budoka si son corps n’est pas entretenu ? Impossible pour Bruce Lee à l’instar de la conception de nombreux pratiquants et maîtres. Avoir un physique de sportif est indispensable pour les arts martiaux, surtout ceux axés autodéfense comme le notre, et les cours de moins de deux heures ne permettent généralement pas un renforcement/assouplissement musculaire (dont cardiaque) suffisant.

Pour revenir sur Bruce Lee, à trente ans les médecins lui disait être aussi en forme qu’un jeune homme de vingt ans (mais avait tout de même d’autres problèmes physiques…) et son programme d’entraînement quotidien se compose de 1000 coups de poings et 1000 coups de pieds, des étirements et de la musculation !

Les arts martiaux restent aussi un art dans le sens de recherche d’esthétisme voire de virtuosité. En cela, les acrobaties font parties intégrantes de nombreuses disciplines martiales. Notre programme technique l’incorpore mais sont souvent délaissé durant les passages de grades. La Certification Budoka valorise cet aspect.

 

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